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Channel: Olivier Peyre » paraglide
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Alpiflying

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My good old friend Sébastien, also called « Jojo » wants nothing but taking some time trekking with me in august.

I suggest trying together a “trek&fly” concept. Unlike a “vol-bivouac”, the idea is mainly to walk, carrying a light wing with us. And IF conditions are fine, THEN we could go down from the top to bottom flying. Aware of our “little” flying skills, and not wanting to risk anything, we are not aiming for flying high and long, but playing with the slopes and mountains.
Our playground is named Chambeyron, in the south Alps. We take five days of food and equipment, as well as a couple of friends who joined us. They are not pilots. For the wings, considering that my Ultralite 23 is now ‘dead’ (too much porosity), we use Sébastien’s normal wing and a small 11.5m² speed flying wing. It’s very light and very fast. It’s usually used for taking off with skis. But when conditions are rough, it’s better and somehow safer. In fact I love it! Very easy to fly, I use it very much like an extension for the trekker, like some wings added to the backpack.
When in use, I leave the others walking forward and let me gliding down, passing them like a bird and taking big steps forwards when they hurt their knees looking jealously at me….
After having validated the “speed flying trek” concept with five days around the Chambeyron, we go up to climb the Pelvoux in Les Ecrins, 3950m high. This time my sister Marie comes with her new husband Johan. They are both very much experienced with alpinism. For two days, we are climbing with peaks and crampons, ending up through the Glacier of the top, happy to be together for such an intensive and beautiful experience.
It’s late when we are up there. 9:30 am. Quite surprisingly for Johan, there’s no wind up there. Quite none in fact but it’s already quite enough to give us a warning. The aerology at that time is quite complex. It’s early enough not to have too strong thermals and we still receive adiabatic (down) wind from the glacier. On the other hand, it’s late enough to have breeze, locally strong from the top of the chimneys all around the top.
Nadège, Séb and I make our minds to try and take off. Sébastien is first, his large wing takes him straight in the sky through the glacier de l’Homme. Nadège gets herself ready on the large flat area of the glacier. But the traitor wind puts her wing down. She slides on the sloppy ice down and stop there, a bit shocked. She will go down with Marie and Johan, six hours of climbing down.
I am the last one, with my speed flying wing of 11.5m². I chose the “Roches rouges” side, steeper, to take off. However the wind is very much confusing. I try at least 6 or 7 times. Marie and Johan start stressing up. It’s late and they know it to go down on the glacier. They are right, the later, and the more dangerous it becomes, rocks getting detached from the melting ice.
It’s now my last try and I would then pack up and walk down. Shit, I missed it! I close my eyes, desperate to fail. And then I feel a very tiny facing breeze. Not hesitating a second, I run madly toward the steep slope of rocks. When I disappear behind the last rock, Marie cries, she felt like her brother just died in front of her. But 10m further, already speeding toward the ground, I am in the air, feeling the heavy backpack cutting my shoulders and I shout of pure joy.
We made it!
Six minutes later I crash in the middle of the camping place, sliding on the grass for ten meters, but safe, welcomed warm fully by Sébastien. Thinking shamefully about our friends up there in the dangerous glacier, we cheer up around a merited beer.
  • French version: Paralpinisme
Mon pote Sébastien, aussi connu sous le nom de “Jojo”, ne veut rien de moins que passer quelques semaines à randonner ensemble en aout.
Je suggère de tenter un concept « rando–vol » adapté. Au contraire du « vol-bivouac », l’idée consiste à marcher, randonner, suer, grimper tant qu’on peut, et porter tout petit au fond du sac la voile la plus légère possible. Ce n’est que SI les conditions sont propices, rassurantes, idéales même, qu’ALORS nous pourrions déployer nos ailes et nous envoler pour redescendre. C’est simplement, avec modestie et prudence que nous abordons la pratique sauvage. Une excellente approche pour débutant en fait. Considérant notre « faible » niveau de pratique commune, et ne voulant prendre aucun risques, nous ne nous orienterons pas vers de longs vols en altitude, mais préférerons de courts vols de proximité à jouer avec le relief rassurant.
Notre terrain de jeux se nomme Chambeyron, dans l’Ubaye. Nous prenons cinq jours d’autonomie et un couple de vieux potes avec nous, Mathias et Zoé. Des non-volants, mais des super-héros de l’amitié. Pour les ailes, ma voile Ultralite 23 étant trop poreuse, nous prenons la voile ‘classique’ de Seb et sa mini voile de speed flying de 11m2. C’est très petit et donc très véloce. Elle est normalement utilisée pour décoller avec des skis. Mais lorsque les conditions sont fortes, c’est plus adapté et plus de sécurité à mon goût, la voile étant beaucoup plus solide au-dessus de la tête. En fait je l’adore ! Très simple au pilotage, c’est réellement une extension du randonneur, comme des ailes accrochées au sac à dos.
A l’usage, je laisse en général les autres poursuivre devant et me laisse glisser le long du chemin, passant comme un oiseau à quelques centimètres du sol, jouant de mes bottes de sept lieues comme un chat botté pressé de sa destination. Les autres me regardent avec envie, leurs genoux douloureux de causes Newtoniennes affligeantes ! Je me gausse et rempli le ciel de mon bonheur égoïste. N’avaient qu’à apprendre le parapente après tout… Et puis je les ai emmenés voler en biplace l’autre jour.
Après avoir validé le concept ‘speedflying rando’, nous partons grimper le Mont Pelvoux, Ecrins, 3950m. Cette fois ce sont ma sœur Marie et son mec Johan qui nous accompagnent, tous deux fortement expérimentés en alpinisme et autres cuisines exotiques. Durant deux jours nous suons sur nos crampons et piolet sur le glacier du sommet, pour la simple joie d’être ensemble sur les plus hauts rochers de ce gros tas de cailloux.
Nous arrivons tard en haut. 9h30. Surprise pour Johan, il n’y a pas un pet de vent en haut. En fait sur les bords çà bouge. L’aérologie à cette heure est complexe à lire. Il est assez tôt pour ne pas avoir de thermiques trop forts et pour encore recevoir le vent adiabatique descendant du glacier. Mais il est assez tard pour ressentir des coups de brise, localement forte aux sommets des cheminées tout autour du sommet.
Seb, Nadège et moi décidons de décoller. Il est le premier, sa large voile l’emportant dans le ciel via le glacier de l’Homme en pente douce. Elle se prépare plus doucement sur la large partie plane du glacier. Mais une traitresse rafale de vent abat sa voile. Elle glisse sur la pente glacée et stoppe là un peu choquée. Elle redescendra à pied avec Marie et Johan, six dures heures de marche.
Me voilà le dernier, avec ma mini aile de 11.5m2. J’opte pour les Roches Rouges, plus pentues, plus impressionnantes aussi pour décoller. Mais le vent est très variable, rendant le décollage difficile. Je tente six ou sept fois. Marie et Johan stressent un peu, il est tard pour redescendre et ils le savent. Les cailloux se détachent de la glace fondante dans la journée déjà bien chaude.
C’est maintenant l’ultime essai. Si je rate, je redescendrai à pied…. Course d’élan…. M… c’est loupé ! Je ferme mes yeux, désespéré de l’échec. Et je sens soudain une minuscule brise de face, stable, celle que j’attendais ! Sans hésiter l’ombre d’une seconde je m’élance comme un fou dans le vide, la voile suivant comme elle peut derrière puis au-dessus de moi. Lorsque je disparais derrière le rocher, Marie pleure, elle croit voir son frère mourir juste devant elle. Mais 10m plus loin, filant déjà vers le sol, je suis dans les airs, sentant les courroies de mon sac surchargé me scier les abdos, et je crie de pure joie.
Nous l’avons fait !
Six minutes plus tard, je me crash au milieu du camping d’Ailefroide, avec une belle glissade de plusieurs mètres sur le ventre, mais entier, accueilli chaleureusement par Sébastien. Tout en pensant honteusement à nos compagnons de cordée abandonnés là-haut, nous vidons une belle chope bien méritée !

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